• Je clos ce blog à contre cœur  du fait d'un individu d'une fatuité sans nom et d'un esprit altéré qui me harcèle depuis des mois  en dehors de cet espace,  se nourrissant maladivement de ma présence ici et des commentaires laissés chez vous. Voilà pourquoi je me fais rare depuis un certain temps. Ce personnage malsain et d'une bétise inégalée, me prive de ma liberté parmi vous.

     Je décide donc de m'en aller.


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     Les autres. Ca résonne.  

    Mon amie. Ton enfant. 5 mois 3 jours.Le petit humain est venu trop tôt ici.Accroche-toi petit.
    Mon amie. Ton père. Combien de cellules noires dans son cerveau ? Vieil humain, ne pars  pas trop tôt d'ici.


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    « Si les abeilles venaient à disparaître, l'homme n'aurait plus que quatre années devant lui. Sans abeilles, plus de pollinisation, plus de plantes, plus d'animaux, plus d'hommes ». Albert Einstein (citation attribuée sans certitude) 

    Lisez très attentivement ceci.
    Ok, je rigole, mais pas trop quand même...
    Bip. Bip. Je suis sur répondeur.


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  • Martèle  la mémoire. 3 heures, 4 heures, 5 heures la nuit. Dans le silence de mes draps.
    Et puis parfois à midi aussi.

    Pique la veine. Pique. Il reste une pièce de peau, là, ne vois-tu pas ?
    Morphine, ta belle chérie. Elles t'usent au sang tes petites chéries :.Cocaine, Héroine, Methadone, Morphine.  La voilà ta nouvelle concubine. Morphine. Tu cries, tu supplies : «  ne rentre pas, je ne veux pas que tu me vois comme ça ». Je fonce, petite crétine suffisante. La morale, je la connais moi. Les bons mots je les maîtrise, moi. Toujours été douée pour les grands discours  dégoulinants de bons sentiments, j'ai l'écoute rassurante.  La haine elle coule  sur  moi, elle se liquéfie.

    « Qu'est ce qu'elle fait cette autre  pute chez toi, celle qui bouge son cul pour les mecs  comme toi ?  Elle prend combien ? C'est ta femme ? Ok. Elle te suce gratos au moins ? »

    Ils défilent chez toi tes amis. Ils  restent jamais bien longtemps, pourquoi ? Explique-moi,  je décode pas. Moi je savais pas que les cochons ça bouffe  les macchabées, pfuit, disparus les os  et les dents. Contrat sans traces. Jambon purée, toujours arrière pensée. Shoot en pleine gueule.

    Qu'est ce que je fous là, c'est quoi ce film bordel ? Tout ici est tellement hors de moi, de ce que je suis, de ce qu'on m'a appris. A moi, on m'a appris que la vie est pleine de promesses, qu'il faut en jouir au-delà de ses saloperies. Ok, sale pedigree. Ok.  ton   père  toxico taulard, ta mère ex punk alcolo. Ton père, tu le hais, il aime te tabasser. Ta mère, elle est ce qu'elle est, avec ses roulées et ce môme qu'elle sait pas gérer. Il y a en qui naissent dans la merde, comme on dit. Et alors ? Le fumier,  ça part au lavage non ?

    Barrez-vous ! Vermine puante, barrez-vous d'ici ! Elles coulent mes larmes sur ce monde qu'on m'avait caché.

    Viens chez moi, on va  gérer ce genre de dégâts, viens, je t'emmène loin de ton cloaque à rats. Papa, maman, on va le sortir de là.
    Dans cette bagnole, tu trembles, tes veines explosent la faim. Tu veux encore qu'elle te baise ta concubine. Tu te vides, tu dégueules,  tu gicles la merde à travers les pores.Oui, tu crèves de froid, tes dents claquent, t'es tordu  sur le siège. J'ai mis « Supernature » de Cerrone,  je chante pour réchauffer ton froid.

    Papa, Maman, je  vous laisse pas le choix. Vous le connaissez ce p'tit gars là.

    T'as salopé les draps.  A ce qui parait, ça fait ça. A table, tu baisses les yeux devant mon père, le seul mec que t'aies  craint et respecté dans ta putain de vie. T'aurais voulu être son fils à mon père. Soudain t'en peux plus de ce froid qui monte en toi, de cette pute qui  te suce pas. Il faut que tu craches le mal. Le chien est là, à te gratter la main. Tu lui colles ton pied dans le ventre  et tu le flanques au mur. Il hurle,  il pleure mon chien, j'ai mal pour lui, mal pour toi, mal pour moi, pour nous tous là. Les  parents restent mués, dépassés, désarmés, figés dans l'impossible défi que je leur impose :   faire décrocher un junkie à la force de l'utopie.

    Tu m'as dit : «  il y a une règle, une seule : vendre mais jamais toucher ». T'as dérapé, mec. T'as tout niqué.  Fallait revoir ton business plan. T'as fauché ton stock. Jamais toucher tu disais. Faire son pognon, son blé, sa tune, son fric, mais jamais toucher. T'as pas géré. T'as sniffé  la ligne. Vite tu l'as dépassée.

    T'as commencé par quoi ? Ah oui, c'est vrai.  Des bouts de merde  sur un air d'ACDC. Les cours tu les séchais. De toute manière, les profs  pouvaient pas te blairer. Ils t'avaient testé, «  t'es un surdoué  », qu'ils disaient mais un putain d'enfoiré  qui voulait pas trimer. Après t'as dû enchaîner   les cachets et les petits buvards, ç'est comme ça que ça s'est passé ?

    Viens on se barre à Londres, on disparaît. Tu m'as dit : « Dans n'importe quel endroit je renouerai. C'est mon milieu, j'aime ça, j'en décrocherai jamais ».

    Silence. Un an ? Deux ans ? Trois ans ?
    Maman m'a appelé ce jour de juin : « il faut que je te parle de lui. J'ai acheté le journal aujourd'hui. ».  Stop. J'ai hurlé, les spasmes au corps, je te croyais crevé. C'était pire,  plus monstrueux encore. Enfer ici. 

    La Belle et la Bête qu'on aurait pu nous appeler : toi le paumé, moi la bien élevée, pas peu fière d'avoir apprivoisé la terreur du lycée. J'ai peur, je tremble, j'ai froid et toi ?
    Je te connais. C' est pas toi. Ce vieux, tu l'as pas buté, dis moi que c'est pas vrai, par pitié.

    Dix sept. Dix sept coups.

    Nos  quinze ans.   Je te vois, là, face à moi. On sirote des cocas dans ce petit bar  tranquille. Je glisse une pièce dans le juke box pour relancer pour la troisième fois ce titre de Queen : « Show must go on ».
    Nos  vingt cinq ans. Je te vois là,  en dehors de moi. Tu plonges la lame dix sept fois. Dix sept fois. Je l'ai répété, épelé, scandé, combien de fois ? Des dizaines, des centaines  de fois ?

    Dix sept  fois.

    On a presque trente ans. Je ne te vois pas, là-bas. Je ne te vois pas.

    Ta mère, elle pleure. Il y a longtemps, elle m'a appelée. Elle croit encore que je serai là pour te sauver, moi que tu as toujours aimé. Les hommes je  les aime mal, tu  sais.  Amis, c'est ce qu'on a été. Avant quand tu  déconnais je rappliquais. Tu sais, je suis fatiguée, je sais plus aider.  Hier j'ai pensé à toi. Avant-hier j'ai pensé à toi. Demain j'ai pensé à toi. Toujours martèle le cortex.
    Les gens comme moi me font bien rigoler, les  bien pensants, dégoulinants de bons sentiments, qui, parce qu'ils ont lu des livres débarquent avec leur code de moralité et leurs solutions toutes trouvées.

      « Tu viendras au procès ? » ; « Bien sûr, je serai là, tu peux compter sur moi. » Vas y, compte pour voir, sors ta Gold  et tapote mes grammes de courage. T'as rien à sniffer ? Vois la belle amie que je suis. Vois la fidèle complice qui te suit. Les lettres, elles pourrissent dans ma tête, moisissent dans mon tiroir. 

    « Tu sors quand ? Dis, tu sors quand ? ».  Dis-moi que je serai là parce que moi, je ne me crois plus.Tu vois, les belles leçons je les apprise, mais je sais plus les réciter.Tout ça  roule dans ma tête, la nuit, quand j'attends l'aurore, et  je tourne,  et je fais tourner.  Bad trip tu sais. On  dit toujours qu'on se laissera jamais tomber. C'est mauvais de jurer

    L'autre elle aussi, tu la connais,  pendant dix ans elle s'est faite baiser. Quand j'ai eu dix sept ans, elle a voulu me dépuceler : « Allez, prends un quart, juste un  quart ». Je vous emmerde avec vos putes de cachets. Moi je suis folle sans m'être jamais défoncée. J'aurais toujours des dents pour sourire à mon enterrement. Je me ferais pas bouffer pas les pores.

    Parfois, j'en vois, ils gobent, ils reniflent, ils mâchent. Ils te regardent d'un air supérieur, petits vantards so hype, so dirty, avec leurs pupilles dilatées. Toi   t'es qu'une nitouche pour eux, une putain de moralisatrice, t'es qu'une idiote car t'as jamais touché.

     Je l'ai eu mon trainspotting mon pote. Le trip de ma vie on me l'a offert : dix sept coups qui martèlent mon  cortex. Ca m'a à demi tuée.  Et ces flash-back d'acide, ils restent là.

      Fuck les concubines.


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    9h. L'incohérence d'un monde. Ok.

    J'ai pris le métro, des bulles plein la tête, épuisée, dans cet état doucereusement cotonneux qui suit généralement  les longues heures d'éveil.Un homme face à moi, la trentaine. Une dizaine de personnes dans le wagon, en ce dimanche matinal. Je m'assoupis, un sifflement pénible dans les oreilles. Je n'y prête pas vraiment attention, je suis simplement très fatiguée. Soudain, comme dans un rêve, la voix de l'homme face à moi s'élève : « Excusez-moi, pourriez arrêter de siffler s'il vous plait, c'est très pénible pour tout le monde ».

    Aussi sec, à quelques rangées de nous, un jeune homme se lève menaçant, en hurlant :,« Quoi !! Qu'est –ce que  t'as espèce de batard ! Tu demandes à un mec d'arrêter de siffler dans un lieu public ?? ! Mais t'es un taré toi ! Tu demandes à un mec d'arrêter de siffler dans un lieu public ! Je fais ce que je veux connard ! »
    L'autre homme lui répond, en haussant le ton : « Mais  attendez, ça agace tout le monde votre sifflement là ! »
    Le jeune homme gesticule, menaçant ! « Ah ouais ! ? T'es pas content connard, viens là je vais te mettre des tartes dans ta gueule ! ».
    Il continue à l'insulter, à vociférer tandis que l'homme assis en face de moi, surpris par cette violence n'arrive plus à rétorquer et pousse des soupirs d'incompréhension.

    A cet instant de l'altercation, je m'interroge : je suis partagée, car  même si effectivement ce sifflement était  très agaçant,  je ne trouve pas une réelle légitimité dans  la demande du mec en face de moi. Le jeune siffle et alors ? C'est plutôt sympathique.

    Seulement le jeune mec continue à crier de plus belle. Je me sens à mon tour agressée par autant de violence et instinctivement, sans un mot, je fais un geste de la main au jeune, « piano piano » pour lui demander de calmer le jeu.
    Mon geste qui se voulait apaisant déclenche un redoublement de violence de la part du jeune qui s'en prend désormais à moi. « Qu'est ce que t'as toi là-bas avec tes airs supérieurs !! Tu te prends pour qui conasse !! ?

    Je suis sanguine. La violence chez lui a déclenché la violence chez moi. J'ai  hurlé, complètement réveillée : « Oh !! tu vas te calmer !!! Tu me parles pas comme ça !!TOI, tu te prends pour qui ? T'es vraiment pas net de crier comme ça du matin dans le métro ! On est cool là, c'est dimanche,  alors tu te calmes direct ! »
    Et lui de me hurler de plus belle des conneries hystériques. Je commence à me lever, instinctivement, pour l'affronter, face à face, inconsciente, désinhibée par la fatigue Le mec continue à vociférer, sans que personne d'autre ne bronche. Pas un mot, pas un geste.
    Prêtant attention à ne pas utiliser des mots emprunts de vulgarité et  voulant sortir du tutoiement dans lequel il m'avait plongée, je lui hurle à nouveau, mot pour mot : « Monsieur, vous êtes un abruti fini ! Espèce d'imbécile ! ».Il descend à la station, toujours à force de cris et de gesticulations et nous balance : « Allez  votez Le Pen !!! »

    Je suis scotchée par tant de haine, de bêtise et d'incohérence. Je lui crie : « Mais c'est complètement incohérent ! C'est quoi le rapport avec Le Pen là ?!! ». Je me fais alors la réflexion que ce mec est typé maghrébin. Il descend en furie, tape au carreau derrière moi et crie au mec d'en face : «Toi t'es un  sale batard, enculé, connard va ! » puis me balance : «Et toi t'es une  sale pute !! Vas voter Le Pen connasse ! ». L'échappée courageuse de ce mec ne m'a pas laissée le temps de lui dire que c'est à cause de comportements comme le sien que des gens votent Le Pen.

     L'énergumène s'enfuit, les gens se lâchent enfin. Une femme  voilée me fait un sourire de connivence, perplexe, un black explose d'un  rire de pitié, se moquant de la bêtise du jeune mec, tout le monde commence à discuter, soupirer, rire. Le mec assis en face de moi, navré, ouvre les mains et me lâche un merci dans un sourire. On s'échange quelques mots.
    Je souris à mon tour, la pression est redescendue et je ferme les yeux, m'assoupissant quelques stations, tout en songeant à ma peau mate qui m'a parfois été reprochée.Un souffle me réveille. L'homme en face de moi a déposé un bisou sur mon oreille et me fait un signe de la main avant de sortir du wagon.

    Je suis allée voter aujourd'hui, heureuse d'avoir ma liberté de penser, indépendante des sursauts d'agressivité de certains phénomènes. Jeune homme, si j'ai bien compris tes insultes, tes recommandations politiques, quant- à elles, m'ont échappées. Et je sifflote sur la bétise.

    Musique clin d œil à Bolu, made by Etienne de Champfleury, ami de la Miss.


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